Entre le nouveau Ross Glass, le film sur Maria Schneider, le nouveau Jeff Nichols, et Vice Versa 2 . Beaucoup de très bonnes choses sont sortis en salles dernièrement
Ce qu'on aime quand on ressort d'une salle avec milles choses à dire sur le film qu'on vient de voir!
Cela tombe très bien depuis le début du mois la majorité des sorties nous on donnés beaucoup de matière. Du dernier Leos Carax à la pépite Vice Versa 2, les cinéphiles ou même le public plus random avaient de quoi se réjouir .
On fait donc le point sur les dernières propositions qui nous ont beaucoup plu . Attention pas de classement c'est juste une liste!
LE DERNIER LEOS CARAX, QUI N'EST PAS DE LUI
Leos Carax et son acteur fétiche Denis Lavant dans "C'est Pas Moi "
Bien sûr que c'est lui! Il est unique en son genre ce Carax. 3 ans après Annette, le plus étrange et décalé des auteurs français est déjà de retour ( oui parce que rappelons le très grand écart entre Pola X et Holy Motors, et celui là et Annette ). Avec C'est Pas Moi, Carax nous invite dans une rétrospective de 40 minutes sur sa carrière, ses pensées, sa vie, et ses opinions .
Le tout avec un montage foutraque et un rythme dense .
Nous qui avions été laissés de côté avec Annette, et avec le cinéma de Carax en général, ce moyen métrage qui pourrait aussi servir de proposition mémoire pour l'auteur nous as complètement emporté.
C'est un film fascinant, empli d'une certaine nostalgie et d'énormes influences culturelles propre à l'imaginaire de Leos Carax. Oui c'est passionnant, parfaitement rythmé, et surtout voilà un film qui nous donne pas l'impression de perdre notre temps. Sa longueur est idéale pour ce que ça raconte, et c'est aussi un renouvèlement dans la carrière de Carax.
On a aimé revoir certaines images de Les Amants du Pont Neuf, Mauvais Sang et bien sûr retrouver Denis Lavant dans ce personnage de Holy Motors était plaisant .
Pour toutes ces raisons C'est Pas Moi, figure dans nos dernières pépites du moment .
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LOVE LIES BLEEDING, LE THELMA ET LOUISE LGBT DES TEMPS MODERNES
Katy O'Brian et Kristen Stewart dans "Love Lies Bleeding "
Vous vous souvenez de Saint Maud? Le premier long-métrage de la réalisatrice Ross Glass sorti en 2020 avec une très mauvaise distribution en France.
On s'en souviens comme d'une première entrée assez fade dans le paysage hollywoodien, pas mauvais, mais insuffisant pour marqué les esprits.
Avec Love Lies Bleeding c'est bien mieux! Plus frontale, plus violent, plus démonstratif.
C'est une réussite, entre son segment féministe et son côté trash du notamment à son violence inattendue, le film a largement de quoi troublé les esprits .
On souligne évidemment le duo féminin, deux héroïnes presque aussi viriles que les hommes à qui elles sont confrontées .Ce charisme trop masculin que dégagent Stewart et O'Brian, Ross Glass n'a pas peur d'insister dessus; filmant ainsi les formes musculaires bien développées des deux femmes en faisant ressortir quelque chose de presque surnaturel de ces corps .
La dernière fois qu'on a vu un couple de femmes aussi beau et furieux c'était dans Thelma en Louise en 1991. Vous l'aurez compris c'est un film très remuant et musclé qu'on vous recommande ici .
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BORDER LINE, LE RENOUVEAU DU HUIT CLOS
Alberto Ammann et Bruna Cussi dans "Border Line"
Voilà le genre de films qu'on aime beaucoup voir quand c'est vraiment bien écrit.
Et c'est le cas de ce nouveau huit clos signé Alejandro Rojas et Juan Sébàstien Vasquez dont c'est le premier film . Et on voit qu'ils aiment les anciens huit clos américains, parce qu'ils s'en inspirent fortement sans pour autant les recopier .Border Line raconte l'histoire d'un couple d'espagnols qui partent vivre aux Etats-Unis après l'obtention de la Green Card à la loterie, seulement à leur arrivée à l'aéroport ils sont confrontés au service d'immigration. Un postulat très intéressant .
Et c'est excellent. Plus on avance, plus les choses se corsent et plus l'étau se resserre .
La façon de dire au public qu'entrer aux Etats-Unis pour venir vivre est sans doute un peu forte, mais l'idée est géniale et les rebondissements ne déçoivent pas et révèlent le talent d'écriture de notre tandem de cinéastes . 1H35 de tension comme on les aime. Seul bémol, une fin en eau de boudin.
Le film a fait sensation aux Festival du Polar à Reims et à celui d'Angers où il a obtenu le Grand Prix du Jury et le Prix Police et Public et on comprend pourquoi .
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MARIA, LA RESSURECTION D'UNE ACTRICE OUBLIEE
Anamaria Vartolomei se confond en Maria Schneider dans le film de Jessica Palud
Le dernier biopic sorti en salles, centré sur la star oubliée "Du Dernier A Paris" Maria Schneider, Jessica Palud revient dans un premier temps sur les coulisses de ce tournage compliqué qui marqua psychologiquement la jeune actrice de l'époque.
Une autobiographie qui s'inscrit autant dans le schéma classique du genre, que dans l'actualité du moment en évoquant la place des femmes dans le le cinéma, le traitement qu'un bon nombre d'elles subissent. Vous comprenez qu'entre les lignes le mouvement Me Too est bien évoqué par notre réalisatrice et co-scénariste; et son actrice principale Vartolomei exprime aussi son point de vue avec un certain regard face caméra . Une œuvre réalisée avec un point de vue très féministe.
Complètement digne d'intérêt, parfois éprouvante, surtout importante.
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VICE VERSA 2, PIXAR ATTEINT TOUT LE MONDE
Tristesse, Dégoût, Envie, Anxiété et Joie dans "Vice Versa 2"
La jeune Riley est désormais une adolescente presque lycéenne à l'aube de sa puberté, et cette phase obligatoire est un défi majeur pour le Quartier Général des Emotions. Si Joie et ses collègues émotives ou blasés sont prêts à se montrer à la hauteur, les choses vont se compliquer quand de nouvelles émotions négatives vont arriver et les mettre en difficulté.
Faire aussi bien voir mieux que le premier était en lui-même un défi de taille pour les studios Pixar, Pete Docter aux manettes de l'excellent premier volet a laisser sa place à Kesley Mann (dont c'est le premier long-métrage chez Pixar après tous les scénarios signés chez eux), ce qui pouvait nous effrayer. Et pourtant quelle réussite! Un tour de force émotionnel, les équipes de ce second opus ont poussé leur imaginaire au maximum pour développer aux mieux chaque émotion .
Une expérience de cinéma visuellement magnifique et psychologiquement intense.
Encore une fois Pixar démontre sa grande capacité dans l'art de concevoir des suites qui s'avèrent aussi bien voir meilleures que le où les opus précédents ( Toy Story 3 et 4, Les Indestructibles 2, Cars 3 ), et Vice Versa 2 s'inscrit donc dans cette lignée.
De plus le film d'animation parle d'un sujet qui fait sens à chacun ce qui conduit à son importance dans le cinéma d'animation, et relève encore plus le talent des scénaristes pour travailler sur des sujets générationnelles comme l'enfance, l'adolescence et le passage à l'âge adulte.
Une séance à vivre!
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THE BIKERIDERS, UN FILM SUR LES MOTARDS....MAIS PAS QUE
Tom Hardy et Austin Butler forment le tandem du nouveau Jeff Nichols "The Bikeriders"
On attendait avec impatience le retour de Jeff Nichols, l'auteur des drames Take Shelter, Mud: Sur les Rives Du Mississipi où encore Midnight Spécial . The Bikeriders qui nous plonge au cœur de l'âge d'or des motards et des gangs qui s'y forment est un film autant violent que profond sur cette univers si particulier en plein Midwest .
En son noyau, Johnny et Benny ( Hardy et Butler ) en font ressortir des notions de fraternité, de loyauté et bien sûr celle qui consolide le tout; l'amitié. Une virée de gangs, racontée par la compagne de Benny, Kathy ( Jodie Comer ) témoin de ces escapades rugissantes, qui livre son point de vue tout du long, au cours d'une interview dirigé par un jeune journaliste (Mike Faist ).
Une histoire très masculine narrée d'un point de vue féminin. La pellicule tout comme la structure de l'intrigue rappelle les excellents films D'outsiders des années 90. Nichols rend hommage à cette période clé de cette partie de l'Amérique. Un récit vraiment accrocheur dans lequel la virilité de ces hommes laisse tout autant de place à l'émotion quand ça a lieu d'être, ainsi qu'à la femme pas seulement réduit à sa place de femme au foyer.
Si vous aimez le cinéma d'auteur à l'ancienne, et ou le cinéma de Jeff Nichols, ça devrait vous plaire autant qu'à nous.
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SURVIVRE,FIN DU MONDE ET ANGOISSE
Emilie Dequenne et Lisa Delamarre dans "Survivre"
Et voilà qui conclu cette liste, on attendait rien de particulier de ce Survival catastrophe qui à vu d'œil rappelle le cinéma de Roland Emmerich ( l'affiche a des airs de ressemblance avec 2012 ), mais comme quoi une surprise viens toujours quand on ne l'attend, Survivre c'est un ces films qu'on va découvrir sans chercher midi à 14 h et dont on ressort scotché!
Réalisé par Frédéric Jardin (Nuit Blanche et les séries Engrenages et Braquo )avec Emilie Dequenne (la fameuse révélation de 1999 avec Rosetta des Frères Dardenne ), le film raconte la dérive des continents et des éléments, et le chemin entrepris par une famille pour survivre dans ce monde soudainement ravagé .
Un de nos plus gros coup de cœur sans exagération ! Survivre, mélange le film apocalyptique, et le thriller avec une étonnante intention. Parler de la folie humaine et inexpliqué dans un contexte qui ne s'y prête pas vraiment . Finalement ça aboutit à une intrigue très très tendu, ou rien n'est certain pour personne, ou la peur prend le dessus, ou survivre est un effort de chaque instant. Un film comme on en voit peu surtout dans le cinéma français .Finalement Emmerich n'était qu'une influence trompeur, on pourrait plus penser à Juan Antonio Bayona et à son The Impossible dans le genre "famille qui doit survivre dans le chaos ".
Le mélange des genres et des atmosphères en fait un excellent film de genre.
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Voilà vous savez désormais vers quoi vous orienter si jamais aucune sortie ne vous inspirait, où même si vous n'étiez pas trop au courant de ce qui était à l'affiche.
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