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2025, le retour de Steven Soderberg !
Son dernier long-métrage pour le cinéma remonte à Paranoïa en 2018, thriller efficace et intense où une femme interprétée par Claire Foy était persuadée d'être suivie par un harceleur. Tourné en un temps réduit à l'aide d'un iPhone, il s'agit d'un des films les plus sédentaires et terrifiants de Steven Soderbergh, on était donc impatient de le revoir derrière un film de genre (d'autant qu'il n'avait plus tourné pour le cinéma depuis 2018, année de sortie de Paranoïa).
Présence signe donc son grand retour dans les salles de cinéma, et d'ailleurs on le retrouvera aussi avec le thriller d'espionnage, The Insider avec Cate Blanchett et Michael Fassbender le mois prochain, et avec celui-ci il sera plus question d'une histoire d'espionnage. Mais parlons avant toute chose de ce bel exercice de mise en scène que représente ce nouveau "film de fantômes".
Presence un film de fantômes ?
Parmi les films de fantômes références, les évidents Ghost, Sixième Sens, Poltergeist, The Others nous viennent à l'esprit, cependant pourrait-on dire que Presence est un film de cette lignée ? C'est plus compliqué! Soderbergh et son scénariste (le talentueux David Koep) évoquent en effet des fantômes, ou plutôt des défunts à travers les personnages qui composent la famille qui emménage dans la maison, mais il est plus question d'une entité bienveillante qui rôde.
Un brillant exercice de mise ne scène
Et pour donner vie à ce concept particulier, Soderbergh use de longs plans séquences en caméra subjective, et cela aboutit à un film expérimental très innovant.
Il donne à la fois automatiquement vie à cette "Présence", mais aussi aux diverses problématiques auxquelles cette famille fait face ( les parents forment un couple défaillant, la fille se remet difficilement du décès d'une amie proche). On est face à une belle démonstration de mise en scène, qui permet aussi aux protagonistes d'exister et d'avoir des choses à raconter. Pour chaque protagoniste, il y a une histoire!
La caméra donne vie à chaque recoin de la maison, mais aussi aux choses qui s'y passent, la mise en scène de Soderbergh et le scénario de Koep s'accompagnent et se répondent parfaitement. Si le danger guette la jeune Chloé, Par exemple, l'objectif est proche d'elle et si distance il doit y avoir, même chose! Les plans s'adaptent à l'intrigue et à ceux qui la font vivre, et d'ailleurs on vit certaines scènes intensément.
Un renouveau du film de fantômes et de genre ?
La vision d'un cinéaste comme Steven Soderbergh sur le film de fantômes est effectivement très intéressant (lui qui plus connu pour sa trilogie Ocean'Eleven et Traffic par exemple soit des productions scénaristiquement plus exigeantes avec des moyens plus déployés), il s'agit d'un film relativement simple mais très maitrisé et le plus captivant qu'on est vu depuis un moment. Pas vraiment une nouvelle référence comme film de fantômes, mais plutôt une relecture de ce registre qui apporte quelque chose d'inédit au film de genre en général.
Le film est disponible au cinéma
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