
Bridget Jones, l'icône célibataire des femmes de trente ans (et des décennies suivantes) est de retour !
En 2001, Bridget Jones débarquait sur les écrans avec sa terrible maladresse et son journal intime où elle s'ordonne de faire les meilleurs choix de vie. Adapté des romans de Helen Fielding, ce personnage superbement incarné par Renée Zellweger est devenue très populaire dans la culture populaire, Bridget Jones est depuis le Journal de Bridget Jones une vedette féminine chez les britanniques, et le trio amoureux qu'elle forme avec Colin Firth et Hugh Grant fascine toujours autant.
C'est d'ailleurs ce qui explique pourquoi le précédent volet, Bridget Jones Baby, n'a pas autant fonctionné que les précédents, Hugh Grant peu convaincu par le scénario avait laissé sa place à une vedette de la télévision Patrick Dempsey.

Ce dernier jouait Jack Qwant un playboy milliardaire qui rencontrait Bridget lors d'un Festival de Musique. Après une nuit d'exalte avec ce dernier et des retrouvailles avec Mark Darcy peu de temps avant , elle découvre qu'elle est enceinte. Mais de qui ? C'était toute la question du troisième opus qui se détachait des romans de Fielding, contrairement à celui-ci qui revient donc au support d'origine .
Où en es Bridget Jones ?
Alors que Baby se terminait sur son union tant attendu avec son grand amour Darcy, et la promesse qu'ils forment enfin une famille après tout ce temps perdu, Folle de Lui démarre sur un postulat bien moins joyeux, puisque le personnage de Colin Firth est malheureusement décédé quatre ans plus tôt lors d'une mission humanitaire, laissant Bridget en mère veuve de deux enfants. Daniel Cleaver est de retour après sa prétendue mort dans le film précédent, et Jones doit reprendre sa vie amoureuse en main.
Alors que vaut ce quatrième opus ?
Fans de la saga, soyez prévenus, ce quatrième opus diffère complètement des trois précédents. Le décor a changé, le contexte a changé, Bridget a changé, bref l'époque du fameux triangle amoureux entre Darcy et Cleaver est révolue!
Bridget lutte ici pour ne pas se laisser dépasser par ses responsabilités de mère, ainsi que par le chagrin causé par la disparition de son mari. Il n'est plus question d'une vieille fille dans son petit appartement londonien, mais d'une mère veuve en pleine reconstruction et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il faut du temps pour digérer ça.
Il s'agit sans aucun doute du volet le plus mélancolique de la saga, les larmes tombent vite et dès le début.
De nouveaux intérêts amoureux, mais aussi...Humain ?
Mais c'est justement tout l'intérêt du scénario, pleurer pour mieux rebondir. Motivée par ses fidèles amis de toujours, elle rencontre un certain Roxster lors d'une scène très amusante autour d'un arbre. Si pour l'histoire de Bridget cette rencontre paraît providentielle, ce jeune garçon toujours étudiant n'est guère intéressant à suivre, et son physique svelte et attendrissant n'est pas suffisant pour qu'on ait envie de le voir poursuivre son histoire avec notre héroïne qui avait bien plus de temps à perdre avec Cleaver 20 ans plus tôt, par exemple.
Pour ce qui est de lui justement, sa place dans l'intrigue surprend. Peu de présence, mais que de bonnes choses à en retenir! Le voilà tout simplement devenu un ami pour Bridget, et même une aide précieuse. Toujours à jouer sur son charme d'éternel célibataire londonien, mais ce n'est pas là qu'il est le plus intéressant justement.
On le préfère ici en ami coquin et désabusé qui constate un peu tardivement qu'il a échoué sur de nombreux points dans la vie. Et comme on le disait, on est bien plus captivé par l'évolution du personnage de Cleaver sur les quelques scènes qu'il partage avec Jones, plutôt que par le gentil Roxster qui est bien vite éjecté de l'histoire pour laisser place à d'autres.
Et parmi ces autres, le professeur de Billy, Mr Walliker joué par Chiwetel Ejiofor.
Si leur relation met du temps à se mettre en place, les échanges qu'ils ont en seconde partie ne laissent pas indifférent. Voilà un nouveau venu d'abord très mystérieux, qui se laisse aller à quelques confidences qui font de lui un personnage aussi attachant qu'humain. Et pour ceux qui redoutaient un face à face tendu entre Roxster et Walliker, on nous épargne cela, pas de nouvelle bagarre à l'écran. Et ça n'en valait pas la peine de toute manière. L'intérêt amoureux n'est pas forcément là, l'intérêt humain passe avant tout.
Folle de lui finalement…?
Si trouver l'amour (et le consolider) étaient les principaux fils conducteurs de la saga jusqu'à maintenant, le deuil, la vie de mère veuve et l'épanouissement personnel sont les points clés de cette quatrième adaptation qui ne laisse pas insensible et fait plus rire que pleurer pour la première fois en 20 ans. Une fois qu'on a adopté la direction prise, on se laisse facilement attendrir par toutes les scènes à émotions qui rappellent les meilleurs moments de la saga, ou ceux qui présentent Bridget sous un jour plus flatteur que ceux où elle reste coincée dans le fameux pyjama qu'elle portait dans la séquence d'ouverture du premier opus.


Un opus doux-amer qui fait appelle à la nostalgie et à la tentative d'aller de l'avant et de proposer autre chose que tout ce que nous avons déjà vu avant . Plus d'absents, plus d'émotions, plus de responsabilités, plus d'humanité, voila comment proposer un opus radicalement différent, et plus évolué (sachant que le troisième opus allait aussi dans cette volonté de faire évoluer les choses) . Bridget Jones Folle de lui c'est tout simplement l'apogée d'une héroïne qui a beaucoup changé (avec les choses autour d'elle) mais qui n'a rien perdue de sa superbe, au lieu d'une trentenaire célibataire pleine de vie, c'est désormais une quadragénaire au foyer qui nous fait autant rire que pleurer.
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