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Tarantino, le cinéphile le plus populaire de sa génération!

  • Photo du rédacteur: Thibault Jeanroy
    Thibault Jeanroy
  • 6 août
  • 3 min de lecture

Il a fait une apparition remarqué à la dernière édition du Festival de Cannes et alors que son dixième (et apparemment son dernier) film est toujours très attendu, la chaine youtube Arte Cinéma, a mis en ligne et gratuitement 4 films de Quentin Tarantino !


ler réalisateur Quentin Tarantino sur le plateau de son premier film Reservoir Dogs
Quentin Tarantino et Harvey Keitel sur le plateau de Réservoir Dogs

🎬 Le diptyque Kill Bill


Il est désormais possible de (re)voir Kill Bill Vol. 1 et Vol. 2, ce diptyque explosif porté par Uma Thurman (déjà inoubliable Mia Wallace dans Pulp Fiction) et David Carradine. On y suit Beatrix Kiddo, surnommée La Mariée, dans une quête sanglante de vengeance contre les membres du gang des Vipères, responsables du massacre de son mariage.


Uma Thurman dans le climax hardcore de kill bill
Uma Thurman la muse tarantinesque

Un film de vengeance ? Oui. Mais à la sauce Tarantino, c’est-à-dire un hommage flamboyant aux films d’arts martiaux japonais qui ont bercé sa cinéphilie. Le costume jaune de Thurman est un clin d’œil direct à celui de Bruce Lee, figure à laquelle Tarantino rendra un autre “hommage” très commenté dans Once Upon a Time... in Hollywood.


Entre le mythique sifflement de Daryl Hannah en infirmière, le face-à-face avec Vernita Green, ou encore le duel final dans la neige, Vol. 1 se suffit presque à lui-même. Vol. 2 s’éloigne du gore stylisé pour s’enraciner davantage dans le western, le mélo, et la philosophie orientale, approfondissant la figure de Beatrix. Un ensemble cohérent, stylisé, peut-être l'œuvre la plus aboutie de Tarantino.


🕶️ Reservoir Dogs : le coup d’éclat inaugural


Avant Pulp Fiction et Kill Bill, il y avait Reservoir Dogs. Premier long-métrage de Tarantino, ce huis clos sec et nerveux impose instantanément son style. Un groupe de gangsters baptisés par des noms de couleurs, un braquage qui tourne mal, une taupe présumée... Le pitch est simple, mais le film devient un classique instantané. Tous les marqueurs tarantinesques sont déjà là .


Des dialogues à rallonge, un argot assumé, des anecdotes trivialement savoureuses, une violence frontale, et un goût prononcé pour la mise en scène du chaos.


Le trio de choc de Réservoir Dogs, Michael Madsen, Harvey Keitel, et Steve Buscemi
Le regretté Michael Madsen, Harvey Keitel ett Steve Buscemi

Et au passage, Harvey Keitel, en perte de vitesse à l’époque, revient sur le devant de la scène grâce à son rôle de Mr. White. Reservoir Dogs réinvente le film de gangsters en huis clos tendu — et donne le ton pour tout le cinéma indépendant des années 1990.


✈️ Jackie Brown, le mal-aimé qu’on chérit


Moins évoqué par les fans, Jackie Brown est pourtant un bijou sous-estimé. Adapté d’un roman d’Elmore Leonard (Rum Punch), le film est porté par Pam Grier et Robert Forster, tous deux “repêchés” des oubliettes du cinéma — comme Tarantino l’avait déjà fait pour John Travolta.


Deux des personnages les plus touchants chez Tarantino Max Cherry et Jackie Brown
Pam Grier et Jackie Brown

Jackie Brown, hôtesse de l’air, se retrouve mêlée à une affaire de trafic d’argent. Rapidement, elle va jouer avec les règles pour reprendre le contrôle, aidée par le discret mais attendrissant Max Cherry.


Ce Tarantino-là est moins clinquant, moins sanglant, mais il brille par la subtilité de son scénario, l’élégance de sa mise en scène et l’humanité de ses personnages. On trouve même une touche de tendresse rare dans sa filmographie. Le cinéaste lui-même l’a dit : « Dans le livre, la violence n’est pas omniprésente, alors pourquoi en rajouter ? »


🛣️ Boulevard de la Mort : plaisir coupable assumé


C’est sans doute celui qu’on attendait le plus d’évoquer. Non pas que parler de Pulp Fiction ou Kill Bill ne soit pas plaisant — bien au contraire — mais écrire sur ses plaisirs coupables, ça a toujours quelque chose de jouissif.


Souvent confondu avec un film de Robert Rodriguez (son complice sur Planète Terreur, également dispo sur la chaîne), Boulevard de la Mort est bel et bien signé Tarantino. Un slasher rétro, un hommage vibrant aux séries B et aux Grindhouse des années 70.


Kurt Russell en Stuntman Mike dans Death Proff
Kurt Russel en tueur de femmes dans Boulevard de la Mort

On y retrouve : des dialogues ciselés, des cascades folles (sans CGI), une bande-son rock’n’roll, un casting féminin explosif, et un Kurt Russell flippant à souhait dans le rôle du cascadeur psychopathe.


Un film plus expérimental que ses autres œuvres, rarement cité parmi ses classiques, mais qui mérite d’être redécouvert pour sa radicalité et son énergie brute


🎥 Une occasion rêvée


Voilà donc quatre pépites de Tarantino à revoir (ou découvrir) gratuitement sur YouTube via ARTE Cinéma. Une excellente manière de réviser ses classiques ou de plonger dans des œuvres moins connues du réalisateur, avant la sortie tant attendue de son dernier film.

Un cycle cinéphile, généreux, libre d’accès, qui prouve une fois de plus qu’on n’a pas fini de parler de Tarantino.






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