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ARCO-Critique entre Wes Anderson et Miyazaki

  • Photo du rédacteur: jacquotnoah100
    jacquotnoah100
  • il y a 18 heures
  • 2 min de lecture
Arco d'Hugo Bienvenue et produit par Natalie Portman

Arco, premier film du réalisateur Ugo Bienvenue, est en salles cette semaine et risque de ne pas passer inaperçu. Cristal du long-métrage au Festival du film d’animation d’Annecy, il marque une véritable réussite pour le cinéaste et dessinateur aguerri, dont les références multiples nourrissent un projet qui fera date dans le cinéma d’animation français.Avec une simplicité trompeuse, le film place ses personnages en 2075, dans un univers dystopique où Iris, une petite fille de 10 ans, va tout faire pour aider le jeune Arco, venu d’un futur lointain, à rentrer chez lui.


Transpirant d’amour


S’il y a bien une chose à retenir du film d’Ugo Bienvenue, c’est son incroyable capacité à nous réchauffer le cœur.

Il y a dans Arco une recette lacrymogène si efficace qu’il est difficile de ne pas terminer les yeux mouillés devant ce récit d’une rare douceur. La relation qui s’installe entre les deux personnages principaux transpire la tendresse des premiers amours d’enfance, comme avait pu le faire Wes Anderson dans Moonrise Kingdom.


Ugo Bienvenue l’a dit lui-même sur France Inter : avec ce film, il voulait faire un « gros câlin » aux spectateurs. Peut-être cette volonté conduit-elle à quelques paresses d’écriture, notamment dans la relation d’Iris avec ses parents, qui ne s’illustre qu’à travers des dialogues poncifs, mais tout cela n’est que détail face à la justesse de l’émotion que transmet le long-métrage. Le cinéaste trouve de la beauté dans chacune des relations développées, de l’humanité dans un robot, des couleurs dans le ciel et une grande puissance dans un récit d’apparence simple.


Visuellement remarquable


L’expérience considérable du dessinateur français dans le cinéma d’animation est sûrement la raison principale de la beauté visuelle de son film. Dès l’ouverture, nos yeux témoignent d’une séquence de voltige qui joue sur la vitesse et l’espace avec un grand lyrisme, le tout accentué par la composition musicale d’Arnaud Toulon, très inspirée de Joe Hisaishi et de son travail chez Ghibli. Le choix d’une animation 2D donne au projet une identité qui s’éloigne des attendus et utilise ses inspirations diverses (du cinéma japonais notamment) pour livrer une œuvre où les couleurs s’exaltent et se contrastent sans cesse.


Dystopie non sans espoir


Le lien entre le film d’Ugo Bienvenue et Miyazaki s’applique certes dans le style, mais aussi dans les thématiques. Les convictions écologiques bien connues du réalisateur japonais sont elles aussi communes avec Arco. L’univers décrit semble avoir atteint le summum de l’urgence climatique, multipliant les cyclones ravageurs et les incendies destructeurs.


C’est avec beaucoup d’intelligence que le film imagine, à travers des détails bien pensés, l’adaptation —technologique notamment— de l’humanité face à la crise, rappelant le génial Mars Express de Jérémie Périn. Alors certes, les choses ne vont pas pour le mieux, mais jamais Ugo Bienvenue ne perd espoir, au contraire, il croit à la survie, au changement. C’est à travers le personnage d’Iris qu’il souhaite amener le spectateur à continuer de croire qu’avec un peu d’amour et d’espoir parfois les incendies s’arrêtent ; on trouve la paix dans la tempête, des arcs-en-ciel dans les nuages et des films comme Arco au cinéma.


Le film est actuellement disponible en salles


Voir la bande-annonce



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