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Dalloway- Critique ! Le réalisateur de Boîte noire et Un homme idéal fait son retour avec un thriller d’anticipation digne de 1984.

  • Photo du rédacteur: Thibault Jeanroy
    Thibault Jeanroy
  • 24 sept.
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 25 sept.

Cécile de France dans Dalloway de Yann Gozlan
Cécile de France joue Clarissa une écrivaine menacée par une IA

Alors que Gourou, le prochain film du réalisateur avec Pierre Niney, était attendu avec impatience pour janvier 2026, Yann Gozlan nous a réservé un petit en-cas pour nous consoler en cette rentrée 2025 qui promet d'être riche cinématographiquement. Il s’agit de Dalloway, une adaptation de l’ouvrage Les fleurs de l’ombre de Tatiana de Rosnay, portée par un casting inattendu composé notamment de Cécile de France et de Mylène Farmer.


UN FILM ANTI-IA À PLACER DANS LA CORBEILLE ?


Que retenir de Dalloway ? Le film apparaît à première vue comme un autre film de science-fiction un peu cliché où une Intelligence Artificielle tend à s’humaniser pour progressivement remplacer un être humain. Oui, à prime abord, Dalloway ne réinvente rien et se complaît dans des thématiques vues et revues : la confrontation entre l’Homme et son alter ego numérique, la vidéosurveillance, le dérèglement climatique... Alors que faudrait-il faire de ce film à l’esthétique trop lisse et aux péripéties prévisibles ? Placer le film et la critique dans la corbeille et la vider machinalement ?


Dalloway est doté de plutôt belles valeurs de plans, malgré une esthétique parfois un peu trop lisse. Les décors et les accessoires demeurent assez impressionnants et le contraste entre lumière et obscurité est assez plaisant. Sur le plan sonore, Dalloway peut se vanter de posséder une bande originale omniprésente et anxiogène signée, encore une fois, par Philippe Rombi pour sa troisième collaboration avec le réalisateur après Boîte Noire et Visions.


Mylène Farmer double à merveille une voix d’Intelligence Artificielle à la fois froide et sympathique, à la fois envoûtante et effrayante. Face à elle, Cécile de France interprète Clarissa avec justesse, entre force et fragilité, perdue dans un présent qui lui déplaît, entre un passé et un futur qui l’effraient tous les deux.


Cécile De France dans Dalloway
Cécile de France entre force et fragilité

Ainsi, Dalloway parvient, dans une certaine mesure, à accomplir ce qui fait le charme du cinéma d’anticipation. Il s’agit d’une œuvre riche et complexe qui nous pousse à questionner, à analyser le monde qui nous entoure. Le film nous amène à créer des passerelles et à nous interroger sur notre avenir dans cet univers en pleine mutation. Ce parallèle entre notre histoire et celle racontée par Yann Gozlan est sans doute indélicat, car trop explicite.


Montrer plutôt qu’induire une histoire que l’on ne connaît déjà que trop bien, c’est ce qui ressort malheureusement de ce thriller au parfum de déjà-vu. Dommage, car Dalloway n’en demeure pas moins une œuvre anxiogène et haletante qui ne laisse pas si indifférent.


Signé Gaspard Flory


Le film est actuellement disponible en salles


Voir la bande-annonce



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