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Evanouis-Critique quand Stephen King est revisité

  • Photo du rédacteur: Thibault Jeanroy
    Thibault Jeanroy
  • 17 août
  • 1 min de lecture
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Le Film de la confirmation


Avec Évanouis, le réalisateur Zack Gregger poursuit la veine qu’il avait amorcée dans Barbarian, son premier film, et confirme sa capacité à modeler l’espace et le temps comme autant d’armes narratives. On retrouve ici cette atmosphère dense et presque palpable, cette sensation que chaque couloir, chaque ombre, chaque silence est lourd de menaces invisibles. La mise en scène, toujours soutenue, multiplie les angles inquiets et les ruptures de ton, installant un climat de tension qui ne se relâche jamais vraiment.


La structure du récit, volontairement morcelée, contribue à ce sentiment d’imprévisibilité. On croit suivre un fil narratif clair… jusqu’à ce qu’il se brise net, remplacé par un point de vue ou une temporalité inattendue. Ce jeu avec la fragmentation, hérité du cinéma de genre le plus inventif, maintient le spectateur dans un état d’alerte permanent, cherchant sans cesse à recomposer le puzzle.


Mais c’est dans son climax que Évanouis s’émancipe pleinement des codes : un déchaînement à la fois chaotique et burlesque, où l’horreur et l’absurde s’entrechoquent. Cette audace, qui pourrait désarçonner, fonctionne ici comme un exutoire libérateur, une façon de pousser la tension à son point de rupture pour mieux surprendre.


En réussissant à combiner atmosphère oppressante, narration éclatée et final débridé, Évanouis prouve que son auteur n’est pas seulement un faiseur habile, mais un véritable metteur en scène de genre, capable de transformer l’inattendu en signature.



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