Left-handed girl – Une coquetterie un peu gauche, vacillante entre chaleur et obscurité
- Thibault Jeanroy

- 22 sept.
- 2 min de lecture

Un trio de femmes dans une capitale taïwanaise grouillante et bariolée. Une petite fille adorable, dans son rapport très tactile au monde qui l’entoure. Left-handed Girl résonne comme la promesse d’une œuvre
touchante et familiale signée Shih-Ching Tsou et Sean Baker.
UN PETIT NUAGE DE CHALEUR ET D’INNOCENCE
Par sa palette de colorimétries chaleureuses et de personnages variés à l’humour décalé, Left-handed Girl est une proposition à prime abord plutôt alléchante. Le film dispose d’une certaine diversité musicale portée notamment par quelques scènes de danse assez amusantes.
Les saynètes semblent vues à la hauteur de la petite I-Jing, avec une caméra toujours tremblotante et comme une curiosité infantile qui ressort des nombreux gros plans du film. Il se dégage finalement une certaine innocence de Left-handed Girl, avec son atmosphère plutôt smooth, malgré l’obscurité des thèmes abordés.
UN FILM QUI NE SE PREND PAS AU SÉRIEUX
C’est malheureusement ce contraste qui vient faire défaut au film. Left-handed Girl s’apparente à un condensé d’idées intéressantes, mais jamais exploitées pleinement.
Même les thématiques les plus profondes semblent finalement traitées à la légère. Les personnages sont peu crédibles dans leur basculement continuel entre tendresse et indifférence, ce qui a comme une tendance à les rendre antipathiques.
De la même façon, le film vacille entre séquences comiques et dramatiques avec maladresse. Malgré quelques scènes plutôt touchantes et amusantes, Left-handed Girl resurgit finalement comme une coquetterie un peu gauche dans son vacillement constant entre rire et émotion. Alors que faut-il faire ? Peut-être replonger dans cette innocence qui fait le charme du film et laisser passer la tempête.
Signé Gaspard Flory
Le film est actuellement disponible en salles
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