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A Real Pain- Un road movie commémorative

Dernière mise à jour : 14 mars

Eisemberg et Culkin jouent deux coussins qui se retrouvent le temps d'un voyage commémoratif
Jesse Eisemberg et Kieran Culkin dans "A Real Pain"

L'Holocauste un thème essentiel


En l'espace d'un an, trois films ont traité de l'holocauste.

La Zone d'Intérêt de Jonathan Glazer, qui puise tout son intérêt dans le hors-champs et les sons d'arrière-plan. The Brutalist, le grand film hollywoodien de Brady Corbet qui revisite le fameux "American Dreams".


Et en troisième position, le plus intéressant d'entre eux, celui qui épilogue beaucoup, le plus nostalgique du trio, A Real Pain de Jesse Eisemberg.


Hormis leur sujet, les trois long-métrages ont un autre point commun, ils sont tous repartis avec des statuettes aux Oscars ou aux Césars. Le premier avec celui du Meilleur Film étranger, les deux autres, avec ceux du Meilleur Acteur (pour Brody), Second rôle (pour Culkin) et Meilleure photo (pour The Brutalist) . En résumé, chacun a retenu l'attention des jurys de cérémonie.


Entre drôlerie et dramaturgie


Mais on aimerait revenir plus en détails sur celui qui nous a le plus touché, le film de Jesse Eisemberg qui tient aussi le rôle de scénariste et la tête d'affiche.


Il est question de deux cousins assez éloignés sur le plan intellectuel, David et Benji, qui se retrouvent en Pologne avec un groupe pour faire un voyage commémoratif, leur grand-mère de confession juive étant récemment décédée, c'est aussi un voyage en sa mémoire.


Bien que principalement dramatique, le second film d'Eisemberg (après When You Finish Saving The World) est aussi doté d'un humour naturel qui s'allie très bien à la tonalité du récit. Il est certain que le personnage du très doué Kieran Culkin apporte autant d'émotions que de détachement au film d'Eisemberg qui arrive à trouver le juste équilibre entre les moments où le rire est permis, et ceux où il ne l'est pas.


Le souvenir et la détresse


Si le thème principal est la commémoration du plus terrible des génocides, A Real Pain accorde quelques moments très bien insérés, aux deux coussins, pour évoquer le passif entre ces deux esprits différents qui ne voient plus le monde du même œil.


L'un est un père de famille qui a réussi en tant que publicitaire, l'autre s'est quelque peu égaré en chemin, et c'est d'ailleurs ainsi que le film commence et se clôture


Par un traveling qui introduit Benji alors qu'il est attend David à l'aéroport, seul et mélancolique.

Le scénario met aussi l'accent sur la détresse familiale de ce dernier, et sur sa manière de ressentir le voyage et l'histoire de chaque lieu.


Et c'est en cela que le long-métrage est vraiment pertinent, il concilie à la fois le drame familial avec le drame contextuel. Et les deux segments sont tous les deux assez aboutis.


Jesse Eisemberg est un scénariste vraiment talentueux (ce qui lui a permis d'être nominé pour Meilleur scénario original le mois dernier), et il est parvenu à remuer un sujet déjà traité à de multiples reprises, avec une approche vraiment différente. A Real Pain est un second film intelligent et original qui nous indique quel style de cinéma Eisemberg veut faire. Celui qui cite beaucoup Woody Allen comme référence, propose sans doute l'un des films les plus intéressants de l'année.


Le film est actuellement disponible en salles


Voir la bande-annonce










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