top of page

Nosferatu- Critique d'un film soporifique mais magnifique

Photo du rédacteur: Thibault JeanroyThibault Jeanroy
Lily Rose Depp est sous l'entreprise du terrible Nosferatu
Lily Rose Depp s'est inspiré de Isabelle Adajani pour ses scènes de possésion

Robert Eggers celui qu'on attendait!


Alors que sonne la fin d'année, Nosferatu, le nouveau film de Robert Eggers (qu'on connaît pour son fascinant travail sur The Witch et The Lightouse), arrive en salles avec toute sa noirceur et ses 2h12. On se hâtait de voir cette nouvelle version (la quatrième au total) qui est aussi le second remake du Nosferatu Le Vampire de Friedrich Wilhelm Murnau sorti en 1922.


Un conte gothique, effrayant qui rappelle de grands classiques de l'horreur comme l'Exorciste de William Friedkin ou le Dracula de Francis Ford Coppola.

Cependant, si on reconnaît le charme de l'œuvre, celle-ci ne parvient jamais vraiment à convaincre (l'auteur de ces lignes est vraiment déçu d'avoir un tel ressenti).


Mais à Lumière, on s'efforce de mettre les mots sur la vérité, même si elle est déplaisante.

Certes Robert Eggers charme, impressionne toujours plus sur sa mise en scène et dans sa manière de diriger. Chaque image est dotée d'une certaine atmosphère, d'une désespérance propre à l'univers Eggers (quel travail de Jarin Blaschke), rien que l'ouverture suffit à nous ensorceler et à nous mettre dans le bain.


la photographie de Jarin Blaschke est sublime

Mais ?


Malheureusement, après cela, le film suit péniblement son cours, hormis la présence du terrifiant comte Orlok et les scènes de transe d'Ellen (Lily Rose Depp dans son rôle plus impressionnant), rien d'autre dans ce Nosferatu ne retient notre attention. Attention, cela ne signifie pas qu'il est dénué d'intérêt ou mal écrit, on en vient simplement à souligner ses grands dialogues poussifs récités de manière théâtrale et son montage presque lourd qui nous réveille pratiquement avec des jumpscares pathétiques toutes les quinze minutes à la façon d'un banal film de possession à la Conjuring (le rapprochement n'est pas satisfaisant mais c'est l'impression qui en ressort).


Insatisfaisant mais pas complétement mauvais


Robert Eggers est dans la lignée de ceux qui se sont révélés grâce à un premier film remarquable (les autres sont les bien connus Jordan Peele, Ari Aster, Julia Ducourneau etc) et c'est tout naturellement que ses nouveaux travaux se font attendre, nous attendions celui-là de pieds ferme, c'est la déception qui nous attendais à la sortie.

Mais cela ne veut pas dire que tout est à renié, non ! Il s'agit d'un film intense, aux meilleures intentions avec de grandes performances ( Depp encore une fois mais aussi et surtout Bill Skarsgård le remarquable acteur derrière le masque de Penywise dans les récentes adaptations It ).


Nosferatu peut aussi jouir d'une bande originale efficace qui rend la globalité étouffante et cauchemardesque, d'ailleurs le fil pourrait se décrire ainsi, un comte sublimement cauchemardesque et épuisant. On aurait préféré éviter le dernier qualificatif mais c'est pourtant ce qu'il en est, mentir serait honteux et heureusement c'est ce que n'est pas Nosferatu. Il a de nombreuses faiblesses évidentes, mais des éléments qui lui permettent malgré tout d'inscrire Eggers comme un artisan majeur du cinéma de genre.


Le film est disponible en salles


Voir la bande annonce





Posts récents

Voir tout

Comentários


Post: Blog2_Post
bottom of page