LE PHÉNOMÈNE SMILE SE POURSUIT
On se souvient du succès inattendu du premier opus (200 millions de dollars à l'international).
Ce film terrifiant a l'idée amusante de sourires plus cauchemardesques les uns que les autres. Dirigé par Parker Finn, ce premier long-métrage du metteur en scène a rencontré un large public, et une excellente réception presse. Et de notre côté, c'est aussi un film qu'on trouve intéressant dans ses intentions de mise en scène, et on lui reconnaît un concept novateur très efficace sur un public avide d'émotions et de sensations fortes. Et rassurez vous, ce second opus poursuit sur cette lignée.
Smile 2 se produit cette fois-ci à New-York, et nous suivons Skye Riley, une star de la pop sur le point d'assurer une nouvelle tournée. Comme vous devez vous en douter, la malédiction qui frappait ne faisait que commencer dans le final du chapitre 1, et quand il arrive jusqu'à notre héroïne, tout bascule très vite dans un festival de jumpscares et d'effets gores plus réussis les uns que les autres.
AURAIT-ON OUBLIER LE SCENARIO ?
Si Parker Finn se montre aussi créatif et ambitieux que pour le premier Smile, on ne peut s'empêcher de voir que le scénario a été relégué au second plan.
Le personnage de Naomi Scott (qui tient aisément le film sur ses épaules) a un développement très évasif, et c'est à peine si on apprend à connaître les protagonistes qui l'entourent.
Idem pour cette fameuse malédiction, Finn qui reprend aussi son poste de scénariste s'efforce de se concentrer un minimum sur sa propre idée de départ mais préfère visiblement s'amuser à nous réserver ses sourires les plus flippants les uns après les autres en redoublant toujours plus d'effort pour que ça fasse son petit effet. En cela, oui Smile 2 est largement supérieur au premier. Point noir, une fois qu'on arrive au terme de cette suite, le scénario n'a pas plus avancé.
Une suite vers une autre ?
On se questionne alors sur la vraie utilité de cette continuité. Le but est-il uniquement de terrifier les plus jeunes en quête de bons frissons à l'approche d'Halloween, ou de proposer une nouvelle intrigue destinée à faire avancer l'histoire ? La question est légitime, puisque les dernières minutes laissent une énorme porte ouverte à un troisième opus. Et il y a fort à parier que les spectateurs seront preneurs. De notre côté, notre ressenti est très positif sur ce que donne le film aux fans d'horreur et d'épouvante, cependant on choisit de raisonner raisonnablement sur la pertinence du scénario, et on s'interroge sur la possibilité d'un Smile 3 . Toujours plus de sourires ? Où une conclusion en grande pompes plus équilibrée ? On aime penser qu'il pourrait s'agir d'un judicieux mélange des deux films.
Une suite forte et attractive
Pour le moment, on reste sur la position d'un film généreux et soigné qui prend un malin plaisir à amener un peu plus de tension à chaque fois. Très anxiogène, surprenant, plus gore, il est certain qu'on tient là le film idéal pour Halloween. Si Terrifier 3 dans un autre registre démembre avec jouissance ses victimes, Smile 2 fera parler et marquera sûrement l'audimat autant que le premier pour son festival d'effets de surprises.
Avant de conclure, sachez que si l'un des sourires du film vous rappelle quelque chose, c'est parce que Ray Nicholson, fils du grand Jack Nicholson, est de la partie. Son sourire a une ressemblance frappante avec celui de son père qu'on lui connaît bien dans une certaine scène du mythique Shining.
Pour conclure, nous dirons qu'à l'instar d'un Joker 2 qui risque de conclure sa carrière au box-office sur un échec retentissant, parce que son réalisateur n'a pas su ni pu faire mieux que l'exceptionnel premier volet, Parker Finn lui a prouvé qu'il était en mesure de garder le niveau et d'aller plus loin.
On le sait et on le voit au fil des années, réaliser des suites est déjà une idée vouée à l'échec avant même qu'elle n'est vraiment pris vie. Et heureusement pour lui Smile 2 n'est pas un échec.
Le film sort en salles ce Mercredi
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