TOP SE7EN – Retour sur les plus belles performances d’une véritable Lumière du Cinéma, Leonardo DiCaprio
- Thibault Jeanroy

- 13 oct.
- 10 min de lecture
TOP SE7EN – Retour sur les plus belles performances d’une véritable Lumière du Cinéma, Leonardo DiCaprio

Mark Ruffalo et Leonardo Dicaprio, Shutter Island
La sortie en salles d’Une bataille après l’autre avec notamment Leonardo DiCaprio, il y a plus de deux semaines déjà, nous a donné des envies de classement. Voici donc pour l’occasion, l’inauguration d’une nouvelle rubrique sur Lumières : Le Top Se7en, un classement subjectif et mensuel pour revenir sur les films, les réalisateurs, les acteurs qui ont su marquer notre vision du cinéma...
Nous avons donc voulu ouvrir cette rubrique en beauté, avec l’un des acteurs les plus talentueux de sa génération : Leonardo DiCaprio ! Dans l’analyse des films qui vont suivre, nous nous focaliserons donc sur les prestations de l’acteur et non sur des questions esthétiques, narratives... pour essayer de répondre à cette question complexe : c’est quoi, la plus belle prestation de Leonardo DiCaprio au cinéma ?

Leonardo DiCaprio interprète le magnifique Gatsby pour sa seconde collaboration avec Baz Luhrmann
UNE GALERIE DES GLACES AUX CENT REFLETS
Répondre à cette question est d’autant plus difficile que Leonardo DiCaprio, en plus d’être un improvisateur hors-pair, choisit toujours avec soin les films qui vont constituer sa filmographie et mettre en valeur la puissance émotionnelle de son jeu. L’acteur semble toujours questionner sa réputation et sa condition d’acteur, mais aussi de sex-symbol. Du séduisant Gatsby à l’infâme Calvin Candie de Django Unchained, Leonardo DiCaprio semble capable de tout interpréter et ne craint jamais de déconstruire son image. Il semble au contraire qu’il s’agisse d’un jeu qui plait particulièrement à l’acteur.

Leonardo Dicaprio, méconnaissable devant la caméra de Clint Eastwood
Au sein d’un même film, Di Caprio aime changer à maintes reprises de visage.
Nous pouvons citer L’homme au masque de fer où l’acteur interprète véritablement deux personnages dans un même film. Attiré par des personnages d’imposteurs qui eux-mêmes semblent continuellement jouer un rôle comme dans Attrape-moi si tu peux, il semble questionner sa propre condition en tant qu’acteur.
En effet, les comédiens ne sont-ils pas eux-mêmes des imposteurs ? Ridant leur peau de maquillage pour J. Edgar ; revêtant chemise hawaïenne pour Roméo + Juliette, peau d’ourse pour The Revenant, peignoir à carreaux pour Une bataille après l’autre. Leonardo DiCaprio vient directement questionner son statut d’acteur dans Once upon a time in Hollywood de Questin Tarantino.
En effet, Leonardo Di Caprio a pu tourner avec les plus grands : James Cameron avec Titanic, Steven Spielberg avec Arrête-moi si tu peux, Clint Eastwood avec J. Edgar, et bien évidemment Martin Scorsese pour pas moins de six collaborations avec qui l’acteur a bien l’intention de retravailler pour son prochain film.
Vous l’aurez compris, l’acteur s’est construit une filmographie reflétant sa curiosité d’interpréter des personnages complexes devant la caméra de toujours plus de réalisateurs. Ce sont ces choix intelligents des films auxquels il contribue, cette puissance et cette richesse de jeu qui en fait l’un des acteurs les plus talentueux de sa génération. Voici donc maintenant notre Top se7en, totalement subjectif, des sept plus belles performances de Leonardo DiCaprio au cinéma...
TOP SE7EN
7. Les Noces Rebelles (2008), Sam Mendes
Onze ans après Titanic, Leonardo DiCaprio retrouve Kate Winslet devant la caméra de Sam Mendes. Néanmoins, on comprend bien vite que Les Noces Rebelles n’a rien d’une romance idyllique.
L’iceberg face auquel le jeune couple est désormais confronté se trouve au sein même de leur couple. L’amour est ternie par les conflits, les faux espoirs et les déceptions. DiCaprio est magistral face à une Kate Winslet qui l’est tout autant, bouillonnants comme une cocotte-minute avant de faire imploser leur foyer conjugal.
Entre violence et fragilité, Leonardo DiCaprio y interprète parmi les personnages les plus complexes de sa carrière. Cette fois-ci, le personnage n’est enlaidi que par sa brutalité et sa naïveté. Loin de s’arrêter à jouer à un violent ou à un imbécile, l’acteur esquisse un personnage paradoxal, tantôt touchant, tantôt d’une agressivité indicible.
Or, si la prestation de l'acteur est d’une telle justesse, en particulier dans les scènes où celui-ci laisse sa rage le submerger, c’est parce que Leonardo DiCaprio y exprime toute la subtilité et la discrétion qui fait la force de son jeu, s’abandonnant complètement à son rôle pour laisser à son personnage toute la place dont celui-ci a besoin pour pleurer, crier et détruire.
Au début du film, l’on ne peut s’empêcher de penser : “Mais c’est DiCaprio !”. Pourtant, il s’agit de bien plus que cela. L’explosion du personnage est vive, mais la transformation de l’acteur est discrète. Au moment de se glisser sous sa nouvelle peau, celui-ci ne juge plus son personnage ; il voit sa vie, son couple et son foyer de ses yeux brillants de désillusion. Leonardo DiCaprio ne joue plus, il devient, il est, il vit, il vibre...

Leonardo DiCaprio et Kate Winslet faces à un Iceberg conjugal
6. Shutter Island (2010), Martin Scorsese
Qui d’autre aurait pu interpréter Edward “Teddy” Daniels/Andrew Laeddis que Leonardo DiCaprio ? Lorsqu’en 2010, Martin Scorsese veut adapter le roman Shutter Island de Denis Lehane, il pense immédiatement à Leonardo DiCaprio avec qui il a déjà collaboré sur pas moins de trois films. Et pour cause, personne n’aurait pu l’interpréter aussi magistralement. Nous y retrouvons un Leonardo Dicaprio plus perdu que jamais, entre mensonge et vérité, entre rêve et réalité.
Shutter Island est un thriller haletant qui ne laisse ni son spectateur ni ses personnages indemnes. Le protagoniste est harcelé par des traumatismes qui lui reviennent sans cesse dans des mirages à la réalité effrayante, mais à l’esthétique tout simplement bluffante. Dans cette agitation constante, entre les flammes d’un passé douloureux et construit autour du mensonge, seul demeure Leonardo DiCaprio, privé de tout ce qui comptait pour lui, ses enfants, sa femme... Alors comment voir la lumière froide d’une réalité qui ne fait rien d’autre que brûler les yeux ?
Il faudrait peut-être se raccrocher à un passé bien orchestré. Cela n’est certes pas moins douloureux, mais il semble qu’Elle puisse y demeurer contre lui rien qu’un instant, avant de se consumer entre ses bras impuissants... Comment donc ne pas être touché par ce personnage dont la souffrance n’est jamais loin ni des yeux, ni du coeur ? Comment ne pas être ébloui par le jeu magistral de Leonardo DiCaprio du début à la fin ? Si la révélation de cette réalité crève-cœur est d’une violence explosive, c’est notamment parce que l’acteur rend ce personnage sensible et sympathique. Lorsque les yeux grands ouverts, nous apprenons la vérité en même temps que lui, nous ne pouvons qu’en être profondément blessés. Nous leur avions fait confiance... À qui ? À tout le monde bien évidemment.
À Martin Scorsese, à Michelle Williams, À Leonardo DiCaprio. Nous avions fait confiance à l’un des imposteurs les plus justes et les plus magistraux du cinéma ! Quelle erreur... Les cauchemars, les étreintes, les éclatements en sanglots, tout part soudain en fumée. Alors, jurons sur notre honneur de cinéphile que nous ne ferons pas avoir ainsi une deuxième fois.
5. Le Loup de Wall Street (2013), Martin Scorsese
Il fut particulièrement difficile de savoir où placer Le loup de Wall Street dans ce classement. Il s’agit évidemment là d’une des plus belles performances de l’acteur, notamment de par la très belle énergie qui s’en dégage. Le personnage est caricatural et grandiloquent, mais le portrait de Jordan Belfort n’en est pas moins superbement esquissé.
De plus, il semblait impossible de tracer un portrait raisonnable d’un homme qui semble toujours avoir vécu dans l’excès.
Leonardo DiCaprio, très élégant dans son “costume à 2000 dollars” est dans un premier temps séduisant avec son regard de tombeur.
Néanmoins, le personnage semble rapidement pris dans une descente aux enfers où le trop n’est jamais assez. Enlaidi par toutes formes d’excès, nous sommes impuissants devant cette dégradation voire déflagration qui s’exerce à vitesse grand V.
La raison semble délaisser les corps au profit d’une obsession toujours plus convulsive pour le sexe, les drogues et bien sûr l’argent, objet de tous les désirs. Dans cette agitation, Leonardo DiCaprio joue avec son corps avec une énergie éblouissante. L’acteur s’adonne à un concours de grimaces face à nos yeux ébahis et l’emporte haut la main. Le visage tordu par quelques cachets de trop, le personnage bafouille, s’effondre.
Au-delà des directions de Martin Scorsese, l’acteur laisse éclater sa propre image et son imagination pour improviser, jouer sur sa posture avec toujours cette belle sincérité. Tous les éléments qu’il apporte à ce portrait grotesque et caricatural sont naturels et discrets, se fondant ainsi dans la masse des comportements excentriques d’un personnage de plus en plus imbuvable. Une performance grandiose par un acteur qui l’est tout autant ; le loup d'Hollywood dévore l’écran, et nos yeux avec.

Leonardo DiCaprio et Jonah Hill, Le loup de Wall Street
4. Django Unchained (2012), Quentin Tarantino
En interprétant Calvin Candie, l’antagoniste mémorable du septième film de Quentin Tarantino, Leonardo DiCaprio parvient à se muer en l’un des méchants les plus détestables du cinéma. Le réalisateur lui-même dit vouer une haine profonde au personnage qu’il a écrit. Comment ne pas le comprendre ? Calvin Candie en personnage violent, raciste et manipulateur, est tout simplement l’antagoniste parfait. Si le personnage demeure profondément antipathique, il n’en reste pas moins riche en détails qui le rendent moins lisses.
Son élégance apparente est bien vite souillée par ses propos dégoutants et ses caprices infantiles. Alors, quand l’enfant-roi aux dents gâtées par le sucre, fait face au dentiste à la gâchette fine, la confrontation et les deux personnages font des étincelles. Et pour cause, quel plaisir de voir l’affrontement de Christoph Waltz et de Leonardo DiCaprio. Dès sa première apparition représentée par un de ces travellings optiques bruts et fluides dont Tarantino a le secret, le personnage se montre cru, au cœur d’une séquence qui l’est tout autant. Candie n’y a pas l’air un tantinet repoussé par la violence gore et sanguinolente qui s’exerce sous son regard de sucre pétillant.
En bref, Calvin Candie est tout simplement un de ces méchants que l’on adore détester. Le personnage nous fait sourire autant qu’il nous fait vociférer. L’on peut sentir le plaisir de l’acteur à interpréter un personnage aussi détestable, ce qui ne vient rien retirer à la qualité de son jeu. Ses apparitions sont donc aussi insupportables qu’elles sont jouissives. il est ô combien difficile d’interpréter une saloperie à la hauteur de Calvin Candie. Or, Leonardo DiCaprio ne fait ni pas de trop, ni pas chassés, ni pas de fourmis. Il n’esquive et ne recule devant rien, mais ne bascule jamais dans le grotesque, afin de ne pas trop dénaturer la crédibilité de son personnage. Après tout, si le personnage parvient à nous prendre de court et à ainsi nous pousser à bout, il s’agit bien d’une démonstration de la justesse du jeu de son interprète. Certes, Calvin Candie est un personnage vulgaire, caricatural, et un des rôles plus grandiloquents qu’ait pu jouer l’acteur. Néanmoins, il s’agit également d’une de ses plus belles prestations voir une parmi les plus belles du cinéma, selon nos yeux déchainés.

Leonardo DiCaprio interprète Calvin Candie pour le septième film de Quentin Tarantino
3. Basketball Diaries (1995), Scott Kalvert
Dans Basketball Diaries, Leonardo DiCaprio interprète une fois de plus un personnage en pleine perdition, emporté par une addiction toujours plus importante à différentes formes de drogue. Malgré le jeune âge de l’acteur, celui-ci est retrouvé abimé, voire peut-être plus détruit que jamais, enfoncé jusqu’au coup dans une substance qui le ronge davantage qu’elle ne le maintient. Qu’en dire de plus ? C’est si dur et si beau à la fois ; Leonardo DiCaprio et Scott Kalvert nous plongent dans cette effrayante réalité qui touche tant de jeunes à New-York.
Drogue, prostitution, une ombre pèse sur le personnage et sur son acteur, et semble ne plus les quitter. De notre côté, nous sentons l’étau se resserrer autour de lui et de notre gorge, et la justesse et le réalisme incroyable qui se dégagent de la performance de Leonardo DiCaprio nous arrachent bien quelques larmes, notamment quand celui-ci hurle un “mom I’m in pain !” (Maman, je suis en souffrance).
Beaucoup de séquences absolument hallucinantes de ce film constituent probablement d’après nous, les prestations les plus incroyables de l’acteur. Sortir de Basketball Diaries n'est pas chose aisée pour le spectateur ; le personnage est loin d’être préservé, et pour cause nous non plus. Un petit bijou trop souvent à l’écart des classements, que nous ne pouvions mettre sur la touche de nôtre top se7en.

Leonardo DiCaprio, touché par la grâce, nous arrache bien quelques larmes
2. Aviator (2004), Martin Scorsese
Encore un film de Martin Scorsese ? Eh oui, que voulez-vous ? Nous ne pouvions garder les étoiles que pour nos yeux. Il peut sembler étrange de placer Aviator en première place; il est vrai qu’il ne s’agit sans doute pas du film le plus culte du classement, mais celui-ci a réellement su marquer notre vision du cinéma. Leonardo DiCaprio y est là encore torturé et semble pris dans une enserré par un inconfort constant. Les dents serrés, ébloui par les flashs des appareils photos, le personnage semble tout du long encaisser. Encaisser quoi ? Tout. Peut-être la vie. Si en comparaison avec Shutter Island, Aviator correspond peut-être moins à la vision archétype du thriller, il y a quelque chose de réellement anxiogène dans ce biopic de Howard Hugues. La respiration coupée devant le profond mal-être du personnage, nous assistons impuissants à sa descente aux enfers.
Si le film peut à prime abord faire penser à Le loup de Wall Street, par les innombrables thématiques que les deux films traitent communément, il se détache par une atmosphère plus grave encore. Le personnage de Howard Hugues est réellement malmené physiquement par sa chute. Suite à un accident d’avion, celui-ci est gravement brûlé, gardant de profondes cicatrices. Le personnage souffre là encore d’un traumatisme, qui altère sans cesse sa vision du monde qui l’entoure. Celui-ci est en effet pris d’une obsession absolument maladive pour la propreté, ce qui donne lieu à des scènes assez absurdes, mais toujours très justement interprétées par l’acteur. Leonardo Dicaprio se meut en une véritable poupée de porcelaine. D’abord élégante et séduisante, elle se montre progressivement fragile et moins assurée qu’elle ne le laissait paraitre.
Malmenée, comme sur le point d’éclater à chaque contact et à chaque interaction, celle-ci s’isole progressivement du monde qui l’entoure, s’enfermant dans sa bulle, une salle de projection qui l’enferme davantage qu’elle ne le protège. Leonardo DiCaprio interprète avec un réalisme époustouflant un personnage qui plus est sans cesse agité de tics. Howard Hugues s’avérait donc être un personnage riche et complexe, mais l’acteur a su lui donner un nouveau corps Or, comment cet esprit torturé eut-il pu s’y sentir reposé ? Impossible et c’est là que ce personnage est sublime. Un esprit inconfortable et maladif semble glisser sous la peau de son interprète, forçant ses sourires et plissant son front.
Enfin, l’acteur a lui-même déclaré récemment qu’interpréter Howard Hugges demeurait un moment charnière de sa carrière. Pendant le visionnage de Aviator, on ressent ce mélange de passion et maturité dans l’interprétation de Leonardo DiCaprio. En effet, c’est Leonardo DiCaprio lui-même qui aurait au départ insisté pour que Martin Scorsese réalise le film. Sa rigueur lui vaudra d’être nominé aux Oscars et de placer sa prestation parmi les plus impressionnantes qu’il a pu nous offrir.
Un Leonardo DiCaprio fragile et torturé dans la peau de Howard Hugues,

Un Leonardo DiCaprio fragile et torturé dans la peau de Howard Hugues, the Aviator
1. Gilbert Grape (1993), Lasse Hallström
Gilbert Grape est un film attirant, notamment par son casting absolument exceptionnel. Voir la relation fraternelle entre Johnny Depp et Leonardo DiCaprio a immédiatement quelque chose magique. Certes, il y a une certaine nostalgie qui parle dans le fait de revoir Leonardo DiCaprio faire ses premiers pas sur le grand écran, mais cela va bien au delà que ça. Dans Gilbert Grape, l’acteur est loin de se reposer sur ses acquis. Il est Arnie Grape, un jeune homme atteint de troubles mentaux ; une métamorphose fois encore sublime de par la tendresse et la justesse qui s’en dégage.
L’acteur ne joue pas, ne force pas les traits et se retire simplement pour laisser la place à un personnage complexe et touchant. Si nous n’en attendions pas moins de Leonardo DiCaprio, son interprétation est tout simplement exceptionnelle et il demeure terriblement difficile d’interpréter un tel personnage sans basculer dans la caricature ou le grotesque.
Malgré son jeune âge, il s’impose alors déjà comme l’un des plus grands acteurs du cinéma contemporain. De par sa rigueur et son attention aux petits détails. De plus, la prestation de Leonardo DiCaprio se base déjà beaucoup sur l’improvisation.
Elle pose ainsi les bases de ce qui lui permettra de construire et déconstruire toujours plus de personnages, pour notre plus grand bonheur. Gilbert Grape a grandement contribué à projeter Leonardo DiCaprio sur le grand écran, et rien que pour cette raison, ce film restera toujours dans notre cœur. Nous avons espoir que Leonardo DiCaprio projette encore beaucoup d’étoiles dans nos yeux. L’acteur a encore tant à explorer, et nous serons là pour découvrir ses nouvelles métamorphoses.

Leonardo DiCaprio est Arnie Grape, un jeune homme atteint de troubles mentaux.
Article rédigé par Gaspard Flory






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