Tortues Ninjas Teenage Years- Critique !
- Arthur Heulin
- 10 avr.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 25 avr.
"Tortue ninja, tortue ninja, quatre tortues d'Enfer," de retour au cinéma !

Leonardo le leader, Raphaël le bagarreur, Donatello l'intello et Michelangelo le comique, vous vous en souvenez ?
Les quatre tortues les plus populaires de la pop culture, au travers de comics, de jouets et autres dessins animés, débarquent dans un tout nouveau film d'animation en 3D, après le semi-échec au box-office des deux précédents films live- action produits par Michael Bay avec Jonathan Liebermann pour le premier et Dave Green pour le deuxième. (Sorties successivement en 2014 et 2016) cette fois c'est le réalisateur Jeff Rowe qui est aux commandes. Et qu'est-ce que ça donne ? Voyons ça tout de suite.
Côté scénario, on (re)part sans surprise sur une Origin story: nos quatre tortues élevées par leur père et maître rat Splinter (Jackie Chan en VO, Gérard Darmon au top avec son timbre rocailleux !), Rêvent de pouvoir être aimés par les Newyorkais et vivre comme des ados normaux. (Ce qui n'est pas sans rappeler une autre héroïne adolescente, Kraken, du dernier film DreamWorks), leur rencontre avec April O'Neill, jeune lycéenne et aspirante journaliste pleine d'énergie (Jaynellia Coadou en vf, géniale) qui enquête sur de mystérieux cambriolages dans la ville leur donne l'occasion de faire leurs preuves pour devenir des héros.

Le graphisme, qui s'inspire clairement de Spider-Man Across the Spider-verse, rapproche le film d'une bande dessinée ( logique quand on sait que les tortues sont issues d'une B.D créée en 1990) et lui donne une ambiance assez dynamique avec un montage assez efficace, visuellement, notamment lors d'une séquence où nos héros traquent puis interrogent plusieurs gangsters pour localiser les voleurs. Chacun des quatre frères a ses propres signes caractéristiques qui les démarquent (comme ce fut le cas dans le film animé de 2007), en plus de leurs bandeaux aussi colorés que leur personnalité. April est toute mignonne avec ses Dreadlocks et son gilet jaune fluo.
Cette diversité visuelle se voit également dans le design des autres animaux mutants rencontrés au cours du récit, que les fans de l'univers T.N. reconnaîtront sans problème.
Mention spéciale à Superfly, antagoniste du film, homme mouche (doublé par le rappeur Sofiane en Vf, qui se lâche!) avec ses grands yeux rouge sang et son corps
Musclé qui nous fait bien comprendre qu'il n'est pas "frêle comme une mouche".
Si l'histoire est assez similaire au film de 2014, l'accent est cette fois plus mis sur le côté "teenage" des protagonistes, de par la musique composée par Henry Jackman, son humour déjanté, qui fera rire ou agacera selon les points de vue, les dialogues, (les tortues appellent Splinter "Papa".) Et la présence des smartphones et autres applications, permettant un peu d'humour méta sur les vidéos "virales et mêmes en tout genre". Mais le film n'est pas dépourvu d'émotion, le désir des tortues de " vivre à la surface" de leur égout peut évoquer Ariel et son envie de partir là-bas ".
Leur relation "père-fils" avec Splinter est assez touchante, nul doute que de nombreux parents pourront se reconnaître dans ce vieux Rat qui aime ses garçons turbulents mais qui a du mal à communiquer avec eux.
Le meilleur exemple d'émotions de ce film est sans hésitation, la séquence flash-back où l'on découvre Splinter élevant ses adorables bébés tortues, avant de se faire traiter de monstres et chasser par une foule belliqueuse envers les mutants. (Ce qui n'est pas sans rappeler X-men.) Suscitant la méfiance compréhensible de Splinter vis-à-vis des humains. Le long-métrage a aussi la bonne idée de montrer Léonardo, leader de la fratrie, ayant du mal à se faire écouter par ses trois frères impulsifs et qui doit apprendre à devenir le sage meneur qu'on lui connaît.
Le doublage français est bon dans son ensemble, Gérard Darmon, Jaynellia Coadou, Alison Weeler, l'animateur Monsieur Poulpe, Sofiane, l'humoriste Marc-Antoine le Bret, Jérôme Niel, Jean- Stan Du Pac (Leonardo), Kyllian Trouillard (Michelangelo), Aloïs Agaësse- Mahieu (Donatello), Arthur Raynal (Raphaël) et Audrey Lamy entre autres.
Tous font un excellant travail donnant vie à leurs personnages à tel point qu'on n'a pas juste l'impression qu'ils se contentent de lire leurs textes.
Dans son ensemble, ce film ravira les fans de la franchise qu'ils connaissent depuis longtemps et conquerra le cœur des jeunes spectateurs néophytes, leur donnant envie de crier "Cowabunga!"
Le film est disponible en VOD
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